Le WiFi, c’est un métier.

Se raccorder à un réseau filaire est devenu anachronique. Et pourtant, un réseau sans-fil de qualité restera tributaire... d’un fil, alimentant en puissance et en débit (power + data) une antenne correctement placée.

Dilbert Wireless 2010-04-24

Dilbert, 24 avril 2010
- Bonne nouvelle! Nous sommes adjudicataires pour construire un réseau sans-fil couvrant tout le pays.
- Mauvaise nouvelle! Nous ne savons pas comment construire un réseau sans-fil couvrant tout le pays.
- C’est sans-fil. En quoi est-ce difficile de ne pas installer de fils?

Les réseaux cellulaires des opérateurs télécom sont désormais très denses, au point qu’il est devenu rare de tomber dans un trou de couverture GSM. Avec la 5G qui s'annonce — moyennant 15'000 antennes supplémentaires — les débits augmenteront fortement dans les prochaines années.

Ce sont parfois les réseaux WiFi, dans les bâtiments où nous travaillons, qui nous causent quelques tracas. Cela peut sembler paradoxal, puisque nous nous y déplaçons lentement, et que les distances sont plus courtes entre l'antenne et le client.

La question à se poser: un réseau WiFi a-t-il été conçu, monté, est-il maintenu par des professionnels certifiés, comme le sont les réseaux cellulaires?

Il n'est pas inutile de confier à des professionnels le travail de conception d'un réseau WiFi pour un bâtiment ou un site. Car en termes de roaming, smartphones, tablettes et laptops cherchent en permanence – dix fois par seconde – le meilleur réseau, le meilleur signal cellulaire... ou WiFi (le WiFi Calling, c'est l'opérateur qui préfère passer le trafic Voice sur votre infrastructure WiFi).

L'analogie avec les réseaux cellulaires va plus loin: l'emplacement des antennes sera le facteur déterminant de la qualité d'une connexion sans fil. À tel point que les antennes cellulaires font l'objet d'une exemption spécifique dans la loi fédérale sur l'aménagement du territoire (LAT, article 24, “emplacement imposé par leur destination”, comme les routes ou les conduites électriques). On ne prête jamais assez garde à l'emplacement des antennes WiFi dans un bâtiment, faisant le plus souvent primer les aspects esthétique (“elle n'est pas très belle, cette antenne, vous ne trouvez pas?”) ou économique (“si on n'en met qu'une dans le couloir, ça marchera aussi, n'est-ce pas?”).

On retrouve une approche plus minimaliste dans les domiciles: les solutions “Mesh” ou “répéteurs”. Elles ont l'avantage d'éviter un câble pour le réseau – mais pas celui l'alimentation électrique… – mais introduisent d'autres problèmes.
La performance d’un réseau WiFi intérieur, “indoors”, va dépendre de plusieurs facteurs: puissance, matériaux, bande 2.4GHz ou 5GHz, bruit, architecture, densité des clients, câblage.

En résumé, tout l’art du concepteur WiFi revient à déterminer l’emplacement d’un minimum d’antennes, en maximisant les débits, tout en faisant façon des interférences, en ajustant finement les puissances des radios entre elles (juste assez, mais surtout pas, surtout pas trop fort, erreur classique), en s’associant avec un électricien soigneux.

Nous sommes à votre service, avec notre expérience forte de plusieurs centaines de réalisations dans des bâtiments, des sites et des événements de toutes tailles.

En février 2017, nous avons écrit un article faisant un tour complet du WiFi, sur le site suisse cuk.ch.